Montagnes en Couleurs: Grand Bargy (2301m) et Petit Bargy (2098m) depuis Mont-Saxonnex (980m) par le Col de l'Encrenaz (1989m)

Le Grand Bargy était un autre objectif majeur que je souhaitais faire depuis un petit moment, comme beaucoup de sommets du massif des Bornes. En effet, pas évident de grandir juste au dessous de tous ces beaux sommets alléchants sans avoir envie de les gravir !

J'avais fait des tentatives du Col de l'Encrenaz et du Petit Bargy en hiver, au départ du Reposoir (hors de question de passer côté Lac Bénit en hiver, même si j'avoue avoir penser un instant y redescendre en luge... ...pensée qui fût très rapide !), mais je n'avais pas réussi à cause de la raideur des lieux.

Pour vous dire vrai, quand je suis partie Lundi matin, je n'étais pas sûre de pouvoir aller jusqu'au bout. Mon topo (pris dans le livre "Randonnées en Faucigny à pied ou en raquettes" de Michel Hugonnot) relatait des parties délicates, avant le Col de l'Encrenaz "une série de dalles typiques du massif qu'on gravit aisément", et avant le sommet du Grand Bargy "franchir deux ressauts", "franchir au mieux des lapiaz effilés et assez profonds", "les parois NE et sud sont impressionnates". Je ne savais pas trop à quoi m'en tenir, allait-ce être un peu comme la Face Est du Moucherotte (ma référence en rando "délicate" qui se fait facilement), avec des passages plus impressionnants que difficiles, ou pire, type escalade vertigineuse ? J'ai quand même tenté le coup; qui ne tente rien n'a rien !

Au début ça se passait bien, malgré la raideur du pierrier juste après le Lac Bénit et le sentier assez mal tracé et entretenu. C'est au niveau des dalles que ça s'est corsé. En effet, à ce niveau, le sentier raide s'arrête devant de grandes dalles à l'impression assez lisses et infranchissables. De plus, je ne voyais plus ni balise ni cairn montrant le chemin. Au bout de quelques minutes, j'ai aperçu une marque rouge assez effacée sur une de ces dalles, mais elle paraissait vraiment raide. Heureusement, deux randonneurs sont arrivés derrière moi et m'ont aidée à trouver le bon cheminement. J'étais bien contente qu'ils connaissent le lieu aussi bien ! S'ils n'avaient pas été là, je n'aurai pas continué, dans le doute de l'itinéraire.

J'ai donc franchi ces dalles, qui durent tout de même un bon moment (je dirai sur au moins cent mètres de dénivelé), puis j'ai rejoint la fin du sentier bien tracé et agréable qui mène jusqu'au col.

Comme je n'étais pas sure d'avoir assez de technique pour redescendre ces dalles, j'ai pris l'option "taxi-chéri", qui s'était proposé de venir me chercher au Reposoir en 106 si je souhaitais faire le tour. J'étais bien contente d'avoir cette solution !

Du coup, j'ai décidé de continuer jusqu'au sommet comme j'avais le temps, et à mon grand étonnement, j'ai trouvé cette partie beaucoup plus facile que l'accès au Col depuis le Mont-Saxonnex ! Il y'a beaucoup de lapiaz à franchir, et c'est vrai, il y'en a d'assez impressionnants et profonds, mais il n'y a pas de partie d'escalade de plus de 100m de dénivelé ! Les ressauts sont vraiment faciles à franchir et ne font pas plus de 2 mètres à chaque fois.

Pour la descente, comme j'avais encore du temps et que je n'étais pas trop fatiguée, j'ai fait un petit détour par le Petit Bargy, Petit ou Grand Bargy, restez-en maitre ^^, puis par la tête des Bécus avant de rejoindre le hameau de Saint-Bruno au Reposoir, et donc mon chéri au volant de la 106.

Une bonne journée remplie de Lapiaz, avec pour finir en beauté notre séjour en Yaute, un petit détour baignade au Lac d'Annecy, entre bataille de pistolets à eau et arrosage de canards et poules d'eau, oui on est des vrais gosses ;p

Les objectifs pour l'été prochain ? La Tournette et la Pointe Percée: les deux points culminants de la chaîne des Bornes et des Aravis, tous deux contenant de bonnes parties bien délicates !

Un nom prémonitoire ^^
Très sympa comme hôtel en tout cas, on y retournera, ne serais-ce que pour les macarons offerts chaque matin sur la table de chevet, les tisanes dans le salon, et la belle déco toute en bois :)

L'église du Mont-Saxonnex, sur son promontoire rocheux.

Le Grand Bargy

Les Yeux du Bargy

Le pierrier infernal menant au Col de l'Encrenaz

Le Lac Bénit. Pour la petite histoire, il y'a une légende qui explique le nom de ce lac. Cette légende dit qu'il y'aurait eut une grosse avalanche provenant du Bargy tombant dans le lac qui aurait provoqué une énorme vague inondant le village en contrebas de Marnaz. Les habitants, suite à cette catastrophe, auraient fait venir l'évêque de Marnaz pour bénir le lac. Celui-ci n'a plus débordé depuis cet évènement...