Montagnes en Couleurs: mars 2012

Pour voir les vidéos de la rando, c'est ici:

Résumé de la journée: http://www.dailymotion.com/video/xpom53_raquettes-au-rivier-d-allemont-25-mars-2012_travel
Un guide improvisé: http://www.dailymotion.com/video/xpolxa_un-guide-improvise_animals

Altitude mini: 1265m (Parking du Rivier d'Allemont)Altitude maxi: 2480m (Brèche de la Roche Fendue)Dénivelé: 1220mDistance: 11kmCarte: IGN 3335 ETTemps: à peu près 5h30 (en étant ayant été obligée de m'arrêter à peu près 100m avant le sommet pusique j'ai glissé à cause de la neige qui n'était plus que de la soupe et que j'ai atterri en bas de la pente...). Comptez normalement entre 6h et 7h (si vous ne redescendez pas sur les fesses comme moi...). Conseils particuliers: Certains passages en sous bois peuvent être verglacés comme c'est un itinéraire prisé des skieurs de rando. Si vous y allez plutôt tard dans la saison comme moi, faites attention à la montée finale qui est très glissante lorsque la neige fond et se transforme en soupe. Il est alors impossible de monter sans déraper, et à ce moment là, il vaut mieux prévoir des crampons, ou y aller en ski de rando.

Un itinéraire bien sympa, si la neige est bonne... Il vaut mieux partir tôt comme la neige se transforme vite à cet endroit.

Je suis donc partie assez tôt de chez moi, vers 7h30 à peu près, comme il me fallait une heure de route pour arriver au Rivier d'Allemont. Je commence donc la rando vers 8h moins le quart, il fait encore assez frais, ce qui est bien pour la suite. Entre temps, j'ai oublié de dire que je me suis fait une connaissance qui n'arrête pas de me suivre depuis le parking du village... Un beau chien de berger, que j'ai eu le malheur de carresser en cherchant le départ de l'itinéraire... Je commence à le savoir, les chiens m'aiment bien en général, mais alors celui-là, c'était vraiment un cas ! Il m'a donc suivi depuis le parking... jusqu'au bas de la montée finale de la Brèche de Roche Fendue ! Pourtant, j'ai essayé de le faire fuir en lui disant "redescend", ou en ne m'intéressant pas à lui, mais il ne voulait rien savoir. J'étais vraiment gênée en me disant que ses propriétaires allaient le chercher partout, mais il n'y avait personne quand il a commencé à me suivre, et je ne savais pas du tout quoi faire pour qu'il arrête. Heureusement, ce devait être un chien de berger (après réflexion, je pense qu'il appartient à la Coopérative agricole juste à côté du Parking), ce qui fait qu'il connaissait super bien le chemin. Il doit certainement le faire en été pour mener les brebis en alpage. Du coup, il m'a guidé ! Il allait devant moi et me montrait le chemin. C'était vraiment marrant à
voir, et j'ai même pris des vidéos.

Il m'a été d'une bonne aide, surtout à un moment où j'ai perdu un de mes bâtons dans la pente qui allait vers le ruisseau. (et oui, encore ! je sais pas ce que j'ai en ce moment, c'est la fin de saison, je perds mes affaires en rando...). Je l'ai vu glisser, mais j'ai pas eu le temps de le rattraper. Il a fini juste à côté du ruisseau, et j'allais devoir redescendre toute cette pente pour le rechercher... Ce dont je n'avais pas forcément envie, d'autant plus qu'elle était verglacée... Alors je me suis dit, "qui ne tente rien n'a rien", et j'ai fait au chien "allez le chien, va chercher !". Il m'a regardé, l'air de se demander si je voulais vraiment qu'il y'aille, alors j'ai répeté "Oui, va chercher mon bâton le chien !". Et là, miracle, il l'a fait ! Après, ça a été une autre paire de manches pour le récupérer... Et oui, c'est rare quand un chien accepte de vous donner son bâton... Déjà, c'est rare pour son propre chien, alors un chien inconnu... Mais votre narratrice ne s'est pas résignée ! Je lui ai dit plusieurs fois "Donne !", ce qui n'a pas marché, mais j'ai finalement pu faire du troc... Je lui ai donné une vieille branche à la place du bâton, ce qu'il a accepté... Pas difficile le chien !

Ensuite, il m'a donc accompagné jusqu'à un petit rocher dans la pente finale. Et là, il a fait quelque chose de vraiment étrange, il a couru dans le sens inverse, s'est posté sur un rocher et s'est mis à abboyer sans relâche. Des skieurs sont passés, m'ont demandé ce qu'il se passait, je leur ai expliqué la situation, que je ne savais pas à qui était ce chien mais qu'il me suivait depuis le début et que maintenant il ne voulait plus rien savoir... On a donc continué en direction de la pente finale, et le chien, voyant qu'on ne l'écoutait pas, est reparti en sens inverse, dans les sous bois, pour rentrer chez lui... Sa tâche se terminait maintenant... Je pense que pour lui, il agissait comme avec des brebis et abboyait pour nous empêcher d'aller plus loin parce qu'il sentait que c'était plus dangereux que le reste ou que tout simplement le berger interdit à ses brebis d'aller plus loin... Je devrais me prendre un chien de montagne un de ces jours pour mes randos... C'est bien utile, et ça fait de la compagnie ! Moi qui voulait déjà un chien, là ça m'a vraiment donné envie... Un bon gros patou pour m'accompagner en montagne... Faudra juste que je lui achète des petites raquettes...

Bref, j'ai donc continué vers le sommet, sans l'agréble compagnie de mon nouvel ami... Et c'est là que les choses ont commencé à se corser... Il était à peu près entre 11h et 12h et la neige était déjà en train de se transformer ! Pas étonnant, vu comme le soleil tapait. Pour le début, ça a quand même été, mais dès que la pente est devenue plus raide, ça a été la galère. à chaque pas que je faisais en avant, j'en faisais un en arrière. Je marchais dans de la vraie soupe et les raquettes n'accrochaient plus rien, c'était une vraie patinoire. Il aurait fallu des crampons ou des skis de randos... J'ai donc essayé de suivre les traces des skieurs, en zig-zag, ce qui m'évitait de monter directement dans la pente et réduisait donc les risques de tomber et de dévaler la pente. Mais plus l'heure avançait, plus la neige se transformait, et pendant les derniers 100m environ avant l'arrivée, le problème c'est que les traces de skis avaient disparues. Soit, la neige avait trop fondu et on les voyait plus, soit les skieurs avait préféré aller à la Pointe du Sciallet, un peu plus à l'Est (ce que je pense puisque j'ai re-croisé ceux que j'avais rencontrés avant d'entamer la pente sur le Parking au moment du retour et qu'il me l'ont confirmé).

Je n'avais plus qu'une solution: monter en ligne droite, puisque ça ne m'aurait avancé à rien d'y aller en zig-zag comme il n'y'avait pas de traces (les traces dament un peu la neige ce qui la retient quelque peu). Et là, évidemment, j'ai glissé une première fois, je me suis retrouvé environ 10m plus bas, mais ne me résignant pas, j'ai rattaqué la pente, j'arrivais encore plus haut qu'avant ma première glissade quand j'ai dérapé à nouveau. Mais cette fois-ci, j'ai pas réussi à me retenir, la pente était encore plus raide, du coup j'ai pris de la vitesse et je me suis retrouvée quasiment en bas de la pente, avec un bras bien erraflé... Voyant l'état de la neige, je me suis dit que c'était pas la peine de réessayer, j'avais déjà perdu 1h en quelques secondes et je me suis dit que je n'arriverais jamais à tenir dans cette soupe sans crampons. J'ai donc continué de redescendre (il n'en restait plus beaucoup vous me direz !), et j'ai pique-niqué sur un replat, juste avant d'entamer la descente dans les sous bois. J'étais quand même assez dégoutée, d'être si près du but et d'avoir du renoncer... Une autre fois ! Je partirai encore plus tôt et je prendrai des crampons. Mais bon, la rando était quand même sympa, les paysages impressionants, et j'ai bien apprécié la compagnie de M. Le chien !